Alertes Environnementales

Le 1 avril 2018 

• Déchets plastiques: La dangereuse illusion du tout-recyclage /Par Nathalie Gontard, directrice de recherche, professeure, sciences de l’aliment et de l’emballage à l'INRA.

... Recycler en circuit fermé signifie collecter, trier, décontaminer et repolymériser un plastique qui se dégrade au cours du procédé de recyclage. Les contraintes logistiques de collecte sont importantes, la consommation d’énergie des multiples étapes se discute et sa probabilité de contamination dangereuse également. Aussi, le nombre maximal de cycles de décontamination est limité et le plastique recyclé doit être mélangé à du vierge.

Bilan des courses : seuls les plastiques de type bouteilles en PET (polyéthylène téréphtalate) – qui ne représentent qu’un pourcentage très faible des plastiques consommés – peuvent se plier aux contraintes du recyclage en boucle fermée et être régénérés pour une utilisation identique. Or si une bouteille en PET sur deux en Europe est recyclée, moins d’une sur 10 redeviendra bouteille. Pour des raisons de sécurité du consommateur (risque de contamination) et technologiques (propriétés différentes du polymère vierge), le taux de recyclage en boucle fermée s’avère ainsi extrêmement faible; il peut théoriquement atteindre un maximum de 5 % des plastiques usagés. 

Soulignons ici que le recyclage d’une matière ne s’inscrit dans un principe d’économie circulaire que si la boucle peut être reproduite à l’infini, ce qui est quasiment le cas pour le verre ou le métal. Les matériaux biodégradables se situent naturellement dans le cycle biologique de la matière organique, qui leur assure un renouvellement illimité (à condition cependant que la vitesse de consommation reste compatible avec celle de production). Le recyclage du plastique n’est donc un pas un sésame pour épargner à notre écosystème terrestre les méfaits potentiels de ses déchets, même s’il peut modestement contribuer à les retarder...

Si le tri de nos déchets reste un geste précieux, ne nous laissons pas aveugler par le mirage du tout-recyclage, qui ne peut résoudre à lui seul le gros problème de gestion post-usage des déchets plastiques... Des mesures sont attendues et doivent faire l’objet d’un soutien sans réserve et sans délai comme, par exemple, la réduction efficace de notre consommation de plastiques puis leur retrait graduel du marché. Citons également leur substitution autant que possible par des alternatives biodégradables (à ne pas confondre avec les plastiques biosourcés ou compostables) dont la fabrication ne doit cependant pas influencer négativement la production agricole destinée à la consommation humaine ni porter atteinte à l’environnement. Enfin, ne garder que les plastiques irremplaçables et effectivement recyclés en boucle fermée, comme c’est potentiellement le cas pour les bouteilles en PET. Cliquez ici »

• Brasilia, le 19 mars 2018: Forum mondial de l'eau: Le traitement des eaux usées encore négligé

Dans l'ensemble des pays en développement, en seize ans, seul trois millions de foyers ont été raccordés à l'assainissement, deux fois moins qu'à l'eau potable. L'assainissement, c'est coûteux et moins vendeur politiquement que l'eau du robinet. « L’assainissement a longtemps été le parent pauvre, souligne Aziza Akhmouch, spécialiste de la gouvernance de l’eau à l'OCDE. L’accent a été mis sur l’eau potable parce que les bénéfices sont directement visibles ».  Cliquez ici »

• Retard des voitures électriques et hybrides en Tunisie /Par Imen NOUIRA.

La Tunisie fait face à plusieurs défis économiques, énergétiques et écologiques. Il est certes vrai que plusieurs chantiers et réformes sont en cours, mais beaucoup reste à faire. Parmi ces chantiers où la Tunisie est en retard, celui du véhicule hybride et électrique. Pour le moment aucune législation n’existe et aucun avantage n’est accordé à ce genre de véhicules, alors que toutes les études énergétiques et environnementales réalisées dans le pays pointent le secteur du transport comme étant le plus grand consommateur de carburant.

Que doit-on faire pour encourager ce genre de technologie ? Les véhicules électriques et hybrides, étant une nouvelle technologie, sont chers. Pour encourager leur prolifération, l’Etat doit accorder des avantages fiscaux et préparer une infrastructure adéquate. Ainsi, les concessionnaires réclament l’instauration d’avantages fiscaux et réglementaires, avec des bonus écologiques, pour encourager l’importation de ce genre de véhicules. Plusieurs pays sont passés par là pour vulgariser ce type de produit et bénéficiés de gain en termes d’énergie et de protection de l’environnement. La Tunisie peut s’en inspirer, selon ses particularités et ses contraintes. Par exemple, au Maroc, les véhicules sont assujettis à un droit de douane de 2,5% bénéficiant d’un rabattement de 15% par rapport aux véhicules thermiques. Cliquez ici »

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