Diffusion Sélective de l'Information
Du 8 au 22 mai 2021

 
Veille Stratégique Environnementale                                                  
                     
                           
                                   Journée internationale de la diversité biologique « 22 mai 2021 »
                                                       « Nous faisons partie de la solution »



Qu'est-ce que la biodiversité?
La diversité biologique – ou biodiversité – est le terme qui désigne toutes les formes de la vie sur Terre et les caractéristiques naturelles qu'elle présente. Cette diversité s'explique généralement en termes de la vaste gamme de plantes, d'animaux et de micro-organismes. Mais la biodiversité s'étend également aux différences génétiques à l'intérieur de chaque espèce comme, par exemple, des différences entre des variétés de plantes cultivées et de races de bétail. Les chromosomes, les gènes, et l'ADN déterminent le caractère unique de chaque individu à l'intérieur de chaque espèce.
La biodiversité offre en outre d’innombrables services, tant au niveau local que mondial. Les poissons assurent 20 % de l’apport protéique à environ trois milliards de personnes. Plus de 80 % de l’alimentation des êtres humains est assurée par des plantes. Près de 80 % des habitants des zones rurales des pays en développement ont recours aux médicaments traditionnels à base de plantes pour les soins de base.
En effet, c'est la combinaison des formes de vie et leurs interactions les unes avec les autres et avec le reste de l'environnement qui a fait de la Terre un endroit unique et habitable pour les humains.
La biodiversité offre un grand nombre de biens et services qui soutiennent notre vie.

Perte de la biodiversité
La perte de la biodiversité, appelée aussi déclin de la biodiversité ou érosion de la biodiversité, est une crise écologique qui implique l'extinction d'espèces (végétales ou animales) dans le monde entier, ainsi que la réduction ou la perte locale d'espèces dans un habitat donné, et la disparition d'écosystèmes. Selon plusieurs études, cette perte pose la question d'une sixième crise d'extinction majeure en cours sur Terre.
La biodiversité, l’ensemble de tous les êtres vivants sur notre planète, décline à un rythme alarmant ces dernières années. Les activités humaines, telles que les changements d'utilisation des terres, la pollution et le changement climatique en sont la principale cause.

Dans un rapport de l'ONU publié en 2019, des scientifiques ont souligné qu'un million d'espèces, sur un total estimé à 8 millions, est menacé d'extinction. La plupart d’entre elles disparaitront dans les décennies à venir. Certains chercheurs considèrent même que nous sommes en train de vivre la sixième d'extinction de masse de l’histoire de notre planète. Les extinctions de masse connues précédemment ont anéanti entre 60% et 95% des espèces, ce qui demande des millions d'années aux écosystèmes pour s’en remettre.


Cause de la destruction de la biodiversité
Les principales causes évoquées sont les pertes et fragmentation d'habitats qui contribuent à l'homogénéisation biotique (en) de la biodiversité (déforestation, agriculture et dégradation des terres, routes, urbanisation, exploitations minières et pétrolières…), la surexploitation de la biodiversité (chasse, braconnage, surpêche), la pollution (des eaux, des sols, de l'air), les ravages par des espèces envahissantes, le changement climatique. Les causes de la crise de la biodiversité peuvent elles-mêmes se décliner en causes globales (explosion démographique humaine et forte croissance économique depuis la révolution industrielle), d'où tous ces effets des croissances démographique et économique sur l'environnement.

Comment mesurer la perte de la biodiversité ?
En septembre 2020, le WWF annonce que l’Indice Planète Vivante a chuté de 68 %. Que signifie ce chiffre ? Et surtout, comment parvient-on à mesurer la perte de la biodiversité, alors qu’on estime que 80% des espèces vivantes sur la planète sont encore inconnues ? – Explications en vidéo: Cliquez ici


« À mesure que nous empiétons sur la nature et que nous épuisons les habitats vitaux, le nombre d’espèces en danger ne cesse de croître. L’humanité et l’avenir que nous voulons ne sont pas à l’abri. » - Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres (2020)


                                      Les problèmes de la biodiversité affectent l'humanité toute entière !

La nature décline actuellement à un rythme sans précédent, avec un taux d’extinction des espèces qui s’accélère, provoquant dès à présent de graves effets sur les populations du monde entier. La nature est en crise en raison de la perte de biodiversité et d'habitat, du réchauffement climatique et de la pollution toxique. Ne pas agir, c'est faillir à l'humanité.
Environ 60 % de toutes les maladies infectieuses chez l'homme sont des zoonoses, c'est-à-dire qu'elles nous parviennent par l'intermédiaire des animaux. Parmi les zoonoses apparues ou réapparues récemment on peut compter le virus Ebola, la grippe aviaire, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), le virus Nipah, la fièvre de la vallée du Rift, le syndrome respiratoire aigu soudain (SRAS), le virus du Nil occidental, la maladie virale de Zika et, maintenant, le coronavirus.
Les scientifiques et les spécialistes du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ont rassemblé les dernières données scientifiques sur le coronavirus. Bien que l'origine de l'épidémie et sa voie de transmission restent encore à approfondir, il est important de savoir que les facteurs de l'émergence des zoonoses sont les changements dans l'environnement, entre autres.
Pour faire face à la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19) et se protéger contre les futures menaces mondiales, une gestion saine des déchets médicaux et chimiques dangereux, une intendance solide et mondiale de la nature et de la biodiversité et un engagement clair à reconstruire en mieux, à créer des emplois verts et à faciliter la transition vers des économies neutres en carbone sont nécessaires. L'humanité dépend des mesures prises dès maintenant pour assurer un avenir résistant et durable.
Entrée en vigueur en 1993, la Convention sur la diversité biologique a pour objectifs la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses éléments constitutifs et de ses ressources génétiques, ainsi que le partage juste et équitable des avantages qui en découlent.
Profondément préoccupée par l’appauvrissement continu de la diversité biologique dans le monde, l'Assemblée générale des Nations Unies a décidé proclamer le 22 mai, date de l’adoption du texte de la Convention, Journée internationale de la diversité biologique (A/RES/55/201).
Alors que la communauté internationale est appelée à réexaminer sa relation avec le monde naturel, une chose est sûre : malgré nos avancées technologiques, nous dépendons entièrement d'écosystèmes sains et dynamiques pour notre eau, notre nourriture, nos médicaments, nos vêtements, notre carburant ou notre énergie, par exemple.
Nous faisons partie de la solution!
Le thème 2021, « Nous faisons partie de la solution », s'inscrit dans la continuité de l'élan généré l'année dernière par le thème « Nos solutions sont dans la nature », qui a rappelé à quel point la biodiversité représente la réponse à plusieurs défis du développement durable.
Il est en effet de plus en plus évident que la nature constitue une solution efficace aux problématiques actuelles liées au climat, aux problèmes de santé, à la sécurité alimentaire et hydrique et aux moyens de subsistance durables. La biodiversité est donc la base sur laquelle nous pouvons mieux reconstruire. Tel est le message principal de la Convention sur la diversité biologique (CDB), instrument international clé pour le développement durable. Cliquez ici

Doit-on vraiment sauver toutes les espèces menacées ?
«... 85 000 espèces sont aujourd’hui en danger, faut-il privilégier les plus menacées, ou celles qui sont indispensables à l’économie humaine ?
Entre 1970 et 2014, 60 % de tous les animaux vertébrés (oiseaux, mammifères, reptiles, poissons et amphibiens) ont disparu de la surface du globe, selon un rapport biannuel publié mardi 30 octobre par le Fonds mondial pour la nature (WWF), en partenariat avec la Société zoologique de Londres.
Pendant des centaines de millions d’années, c’est la sélection naturelle qui entraînait la disparition des espèces. Aujourd’hui, c’est la présence de l’homme qui accélère leur déclin. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la planète compte ainsi plus de 85 000 espèces en danger. Mais pour l’instant, il est très difficile de toutes les sauver. Les scientifiques réfléchissent donc à des critères de triage pour sauver certaines espèces en priorité, mais est-ce la bonne solution ? Explications en vidéo ...»- Cliquez ici

Quelles solutions nous reste-il pour sauver une biodiversité qui disparaît ?
«... Un million d’espèces animales et végétales – soit une sur huit – risquent de disparaître à brève échéance de la surface de la Terre ou du fond des océans. Telle est l’alerte à l’adresse des gouvernants et des peuples, par la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). Pour engager à l’action plutôt qu’à la résignation, celle-ci veut pourtant garder espoir : éviter le pire est encore possible, à condition de mettre fin à la surexploitation de la nature.
Les représentants de 110 pays, sur les 132 que compte cette organisation onusienne, souvent appelée le « GIEC de la biodiversité », ont négocié, terme à terme, avant de l’approuver à l’unanimité selon la règle, un « résumé pour les décideurs », d’une quarantaine de pages. Celui-ci s’appuie sur un rapport exhaustif de plus de 1 700 pages, , intitulé « Global assessment summary for policy makers », fruit de trois ans de recensement et d’analyse de données par plusieurs centaines d’experts, sur l’état de la biodiversité mondiale. Le document final traduit donc un consensus, à la fois scientifique et politique, qui lui donne tout son poids.
Le rapport mondial alerte sur la disparition accélérée de la vie sauvage, sur la Terre comme au fond des océans, qui menace l’humanité. Selon l’étude, 75 % de l’environnement terrestre est « gravement altéré ». Et 66 % de l’environnement marin est touché. Dans ce désastre, la part de responsabilité des humains est immense.
« La santé des écosystèmes dont nous dépendons, comme toutes les autres espèces, se dégrade plus vite que jamais, résume le président de l’IPBES, le Britannique Robert Watson. Nous sommes en train d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier. » Mais, ajoute-t-il, « il n’est pas trop tard pour agir, mais seulement si nous commençons à le faire maintenant à tous les niveaux, du local au mondial ». Explications en vidéo: Cliquez ici
Pour d’amples informations, veuillez consulter la newsletter DSI n°842 intitulée « Solutions fondées sur la nature pour la résilience aux catastrophes et au climat » 





Elaboré par: Lobna ZOUAOUI, Ingénieur Data, Responsable  Veille Stratégique et Technologique
& Community Manager- veille@citet.nat.tn

Vérifié par: Noura KHIARI, Chef du Service Documentation, Information, Edition et Marketing- cdi1@citet.nat

Validé par: Faouzi HAMOUDA, Directeur de la Documentation et de l'Information- cdi@citet.nat.tn