Diffusion Sélective de l'Information
Du 13 au 19 janvier 2020


Veille Stratégique

Tunisie: Economie circulaire appliquée au secteur du textile habillement
«... Plus de 76% des consommateurs des produits de la mode dans le monde accordent un intérêt particulier à l’empreinte environnementale du vêtement acheté. Pour s’approprier les nouvelles exigences et orientations écologiques du marché mondial du textile, la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (Ftth) redouble d’efforts pour intégrer le modèle de chaînes de valeur circulaires pour basculer vers une industrie durable qui respecte l’environnement. Un objectif qui n’est guère facile à atteindre, compte tenu des nouvelles orientations et exigences imposées par le marché international du textile, une des industries les plus polluantes et consommatrices de ressources naturelles.
Les professionnels admettent que la responsabilité environnementale s’impose naturellement en tant qu’élément essentiel dans la lutte contre le changement climatique. la Ftth a lancé le label « Tunisia Sustainable Fashion » en juin 2019, dédié aux industriels du secteur en se basant sur un indice qui mesure l’empreinte écologique du vêtement produit. Cette nouvelle étape a été engagée par la fédération dans le cadre du projet Med Test II qui a succédé à Med Test I, une série de projets élaborés et mis en place par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) depuis 2015. Leur objectif est de développer les capacités des industriels de la rive Sud de la Méditerranée, d’optimiser l’usage des ressources naturelles et de fournir des produits ayant une meilleure empreinte écologique.
Transmission du savoir-faire et des technologies de recyclage
Une fois les deux projets Med Test I et II finalisés, la fédération s’est penchée sur le troisième projet Med Test III. Cette série d’initiatives pilotes a été lancée depuis 2015 par l’Onudi en collaboration avec l’Union européenne, en vue d’aider 27 entreprises opérant dans cinq industries différentes, à savoir le textile et habillement, l’industrie mécanique et l’électronique, l’agroalimentaire, l’industrie chimique et les cuirs et chaussures, à acquérir un savoir-faire des industries durables.
Les résultats du programme Test Med II sont estimés considérables. Les 27 entreprises concernées ont pu économiser, à elles seules, environ 448 mille m3 cube d’eau et 111 Giga watts d’énergies par an. La réduction de l’émission du CO2 est évaluée à environ 35 mille tonnes par an. Le projet Med test III est actuellement en cours d’élaboration. Il a pour objectif de mettre l’accent sur les chaines d’approvisionnement de l’industrie textile, en misant sur une approche d’économie circulaire adossée à la valorisation des déchets textiles postindustriels et pré-consommation, en l’occurrence principalement les techniques du recyclage. « Dans le domaine du textile et d’habillement, de plus en plus de marques internationales ont mis en place des filières et des collectes de recyclage des vêtements usagés. Il n’y a pas de contradiction entre pérennité de l’entreprise et l’adoption de valeur pour préserver notre environnement. Une enseigne internationale comme Levis s’est associée à une start-up qui produit un jean à partir de cinq T-shirt en coton recyclés. Des techniques de recyclage permettant de produire le nylon recyclé avec une qualité similaire à celle du nylon vierge sont désormais appliquées un peu partout dans le monde », a souligné Boufaden
Le projet Test Med III, qui a été lancé le 26 novembre dernier, s’articule autour de deux principaux axes d’intervention, à savoir le développement des chaines de valeur circulaires pour la valorisation des déchets textiles en fils et tissus recyclés à travers des techniques de recyclage mécanique et chimique et la divulgation d’une utilisation plus sûre des produits chimiques dans la fabrication du textile conformément aux protocoles internationaux (ZDHC). « Ce qui est nouveau pour Med Test III, c’est que la fédération va contribuer à l’élaboration du plan d’action en donnant sa propre vision de la responsabilité environnementale du secteur à au niveau local. La Ftth va suggérer des propositions concrètes, chiffres à l’appui, notamment en matière de lignes de financement requises », a expliqué Boufaden. Afin d’atteindre les résultats escomptés, Med Test III trace 5 étapes primordiales, à savoir l’élaboration d’une cartographie de déchets textiles et de l’écosystème local du textile, l’analyse des différents scénarios et la définition de modèles de gestion, le lancement des actions et des formations pilotes dans le domaine de l’industrie textile, la conclusion de partenariats commerciaux pour l’adoption de solutions technologiques circulaires et finalement l’élaboration d’une feuille de route nationale pour la valorisation des déchets textiles ...»-  Cliquez ici

Le rôle des sacs biosourcés et biodégradables dans le développement d’une économie circulaire
Par Christophe Doukhi de Boissoudy, président du Club Bio-plastiques.
«... Que ce soit par idéologie ou par méconnaissance, certains députés se sont en effet mobilisés en faveur d’une interdiction complète des sacs biosourcés (d’origine végétale) et compostables pour les fruits et légumes, alors que ces derniers constituent déjà les alliés incontournables de la collecte et de la valorisation des biodéchets dans de nombreuses communes.
Posons ici clairement les termes du débat : nous devons désormais avancer d’urgence dans la construction à grande échelle d’un modèle efficace et durable permettant le tri, la collecte et la valorisation des déchets organiques qui représentent en effet le tiers des poubelles des ménages.
Vers un retour au sol sous forme de compost
Le retard pris en la matière est flagrant : nous sommes encore loin de parvenir à correctement séparer les biodéchets du reste des ordures ménagères, à les collecter pour les faire revenir au sol sous forme de compost de qualité. L'Allemagne fait beaucoup mieux avec un taux de collecte séparée des biodéchets qui atteint 60% ... Des pays européens se sont engagés à généraliser le tri à la source des biodéchets avant fin 2023. Chaque année, les terres agricoles perdent de la matière organique et le compost entretient la fertilité des sols.
Concrètement, le sac biosourcé compostable est l’outil idéal pour accompagner le citoyen dans le tri de ses biodéchets. Pourquoi ? Parce qu’après avoir servi pour le transport des fruits et légumes, ce sac servira de contenant pour les biodéchets. Hygiénique et pratique pour l’utilisateur, il sera ensuite collecté par les agents de collecte avant d’être valorisé avec les biodéchets qu’il contient. Certes, cela suppose de développer une filière de compostage (plus des plateformes pour les déchets verts) si nous aspirons à construire les bases d’une économie réellement circulaire. Au terme d’un processus maîtrisé, l’ensemble de la matière organique (sacs compostables et biodéchets), produira un compost utile à la fertilité et à la régénération des sols.
Les industriels du secteur n’ont jamais dévié de cet engagement : en fabriquant des solutions compostables, et donc biodégradables, intégrant une base d’origine végétale, ils offrent une alternative plus écologique, au centre d’un cercle vertueux qui ne demande qu’à être encouragé. Dans un avis de l’Ademe rendu en novembre, il est démontré que la performance environnementale de ces sacs est supérieure à celle des sacs papier. L’agence poursuit en recommandant l’utilisation des sacs pour la collecte séparée des déchets alimentaires.
Demain, les solutions biosourcées et compostables et la recherche en la matière risquent d’être sérieusement entravées. Elles apportent pourtant des contributions concrètes à la société et occupent la 1ère place dans le Top 10 des technologies émergentes de 2019 selon le World Economic Forum ...»- Cliquez ici 

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Elaboré par: Lobna ZOUAOUI, Ingénieur Data, chargée de veille stratégique veille@citet.nat.tn

Vérifié par: Noura KHIARI, Chef du Service Documentation, Information, Edition et Marketing- cdi1@citet.nat

Validé par: Faouzi HAMOUDA, Directeur de la Documentation et de l'Information- cdi@citet.nat.tn